Chronique de Molène.

Chronique de Molène.

Molène n’est pas une fille facile: elle sait séduire, aguicher , puis se refuse et voile ses appâts pour mieux se faire désirer et décourager les prétendants trop timides. Ce samedi, la belle , à portée de main, après un parcours ensoleillé prometteur, décidait de s’entourer de brume juste à l’entrée du redouté et piégeux chenal des Laz (hélas), à la bouée « les pourceaux « ...ça ne s’invente pas!

Déconfits 3 amis décidaient prudemment de regagner Camaret, les autres, émoustillés, parvenaient enfin au but: une bouée de corps-mort blanchâtre , visibilité vingt mètres , seuls trois faibles halos de lumière laissaient envisager la présence d’une terre proche, humide mais glaciale. Ah , l’allumeuse!!!

Un rien frustrés les treize rescapés se réunissaient sur BYBLOS pour un quizz animé et bruyant, innovation majeure de cette troisième mini-croisière CNR.

L’aube du dimanche évoquait un très beau temps estival ... à St PIERRE ET MIQUELON. Ponts gluants, cordages poisseux, gouttes d’eau sous la bôme et toujours pas de terre en vue.

En annexe nos treize courageux explorateurs découvraient enfin l’île.
Enfin la récompense : à 11 heures le brouillard se dissipait et le plus magnifique beau temps d’été s’offrait enfin à nous: tour de Molène, visite aux parents molénais d’Elisabeth et Olivier, apéro sur le port: la belle vie ...durant 4 petites heures seulement car l’heure du départ sonnait déjà : respect des courants oblige.

Retour peinard, au portant force 3 puis 2, courant portant et visibilité absolue: l’exact contraire de la veille.
Décidément, Molène se mérite !

Jean-Paul L’Huillier
6 août 2018