Chronique de l’Aber-Wrac’h

Chronique : réflexions liminaires.

Pour cette ultime session 2018 de nos croisières du CNR, le choix s’était fixé sur l’Aber-Wrac’h et autant vous l’avouer tout de suite j’ai d’emblée regretté ce choix : Essayez donc de taper «  l’Aber-Wrac’h « sur un clavier virtuel d’iPhone , c’est une horreur!  Vous devez changer 7 fois de clavier et prévoir 2 majuscules. C’est bien simple le correcteur automatique n’a toujours pas reconnu ce mot, ne le propose jamais et considère « Wrac’h » comme une faute d’orthographe. Sans doute pense t’il que j’essaye d’écrire «  l’amer vrac »!
Amer vrac?... enfin, nous y reviendrons.

Chronique de l’Aber-Wrac’h, suite

Amers vracs donc pour chacun de nos 4 participants:
SIOUL d’abord, participant d’un jour , constatait la déchirure de sa GV le long de sa ralingue, une avarie jamais vue selon le voilier: la gorge devenue tranchante découpait le tissu.

SARAVA, soucieux de peaufiner sa pratique de chaque port visité , trouvait moyen d’y entrer et d’en sortir deux fois , prétextant une avarie de moteur à Lanildut ou même carrément une voie d’eau à l’Aber-Wrac’h.

KENTAN déchirait finalement son spi , ce fameux spi si souvent sorti en vrac justement.

Quant à BYBLOS il connaissait aussi son lot d’amertume et de vraquitude: Jeff d’abord qui vomit , aux sens propre et figuré , la grosse houle au large de Portsall; Nicole surtout qui, amère , décidait que tout le monde n’avait rien à foutre que Fidelio fût l’unique opéra composé par Beethoven, sujet de la troisième question de notre quizz à l’escale...L’opéra à l’apéro, moi ça me semblait pourtant pertinent!

Vrac enfin sur BYBLOS à l’envoi du spi dans sa chaussette : décidément la chaussette n’est pas le pied!

Vracs donc et pourtant, que de beaux souvenirs et de bonnes surprises au cours de cette croisière de 3 jours: ce magnifique vieux gréement bleu, toutes voiles bandées, croisé à st Mathieu, la lumière du soir à Lanildut , la découverte inespérée de pontons visiteurs tout neufs avec installations sanitaires impeccables : plus aucun risque d’avoir à supporter la moindre odeur de ménagerie à bord!

Et le retour: soleil, vent portant force 3 puis 4, spi sur 20mn, surfs sur la houle redevenue clémente, Jeff rétabli et 34 milles en 6 heures!

Pendant ce temps SARAVA réparait sa voie d’eau selon les bonnes vieilles techniques traditionnelles chères à Maître Jacques: abattage en carène et pinoches. Heureux Michel et Jacques qui bénéficieront d’une journée de croisière supplémentaire !

Jean-Paul

septembre 2018